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[URSS, Москва ─ 1967] A man with a gun ─ ft. Mr Mundy

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Levko
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MessageSujet: [URSS, Москва ─ 1967] A man with a gun ─ ft. Mr Mundy [URSS, Москва ─ 1967] A man with a gun ─ ft. Mr Mundy EmptyDim 24 Mar - 18:25

[URSS, Москва ─ 1967] A man with a gun ─ ft. Mr Mundy 1178807977a man with a gun
Cata-clak. Cata-clak. Cata-clak. Les cliquètements réguliers du train la maintenaient éveillée depuis son départ de Berlin, vers trois heures de l'après-midi, la veille. Il était maintenant cinq heures du soir, et sa migraine empirait à chaque seconde. Le bruit infernal du train, les cris horripilants des enfants dans les wagons voisins, les babillements incessants de deux de ses voisines, la mauvaise luminosité d'un éclairage rudimentaire et l'odeur de cuir moisi émanant des sièges n'aidaient pas à améliorer son humeur massacrante. Elle soupira longuement, la tête appuyée sur une main, et relut pour la énième fois son ordre de mission. Qu'avait-elle pu foirer dans ses précédents jobs pour se voir assigner un équipier ? Elle fronça les sourcils en tentant de se remémorer les trois derniers mois. Une infiltration au Texas ─ le boulot s'était déroulé à merveille. Une embuscade à Kiev ─ RàS. Une prise d'otage au Cameroun, en équipe avec un Danois et un Britannique ─ elle avait accompli sa part du travail sans problème. Des documents à récupérer en Floride, en Suède, à Paris, en Côte d'Ivoire, à Tahiti et au Vietnam ─ non, vraiment, aucun pépin. Elle ne comprenait pas. Pourquoi lui assigner comme coéquipier un mec dont elle n'avait jamais entendu parler et qui devait la couvrir (non, mais sérieusement, comme si elle avait besoin de protection) pendant une mission de routine ? Ce genre de deal marchait avec des collègues dont on connaissait les forces ─ et les limites ─ et en lesquels on avait confiance, merde ! Elle soupira encore une fois sur l'idiotie des bureaucrates, tourna quelques pages, et revérifia l'adresse de rendez vous. Sans surprise, un immeuble appartenant plus ou moins à une compagnie appartenant à une autre, elle-même gérée par une branche obscure de RED. Sans aucun doute désaffecté, voire abandonné. Un endroit parfait pour un sniper. Elle grogna. Parce qu'en plus il fallait que ce soit un sniper. Une saloperie de sniper. Maugréant sur son karma de tueur en série psychopathe nécrophile et mangeur d'enfants ─ il fallait au moins ça comme vie antérieure pour être aussi malchanceux ─, elle ferma les yeux et essaya d'occulter le vacarme ambiant, histoire de grappiller une demie heure de sommeil.

Environ trois heures et cinq minutes de demie somnolence plus tard, le train arrivait en vue de Moscou. Ouvrant immédiatement les yeux, Colombe se laissa glisser en bas de son lit-couchette, attrapa sa sacoche, y fourra le dossier, et se dirigea vers les portes de sortie. Pas mécontente de sortir de la fournaise puante qu'était devenu le wagon après une trentaine d'heures de voyage non-stop, elle enroula une lourde écharpe autour de son cou, Europe de l'Est oblige. Lorsque les portes du train coulissèrent, elle se laissa emporter par la foule grouillante vers le métro. Business time.

Après une petite heure dans divers moyens de torture, pardon, de transport, Colombe arriva en vue d'un quartier vaguement industriel de la banlieue ouest. Elle longea trois pâtés d'immeubles avant d'arriver au point de rendez-vous. Elle força la porte aux gonds rouillés, grimpa les escaliers jusqu'au sixième et dernier palier, et frappa contre le battant du fond, attendant une réponse. Saisissant la lanière de son sac, elle soupira une énième fois.

Ça allait être une longue journée.




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MessageSujet: Re: [URSS, Москва ─ 1967] A man with a gun ─ ft. Mr Mundy [URSS, Москва ─ 1967] A man with a gun ─ ft. Mr Mundy EmptyJeu 4 Avr - 0:19

Parfois, les situations voulaient qu'on se force un peu pour que la chance se mette de notre côté. On ne parlera pas vraiment de chance dans ce cas-ci, et se forcer est un peu un euphémisme quand on est un australien et que l'on débarque dans le froid sibérien.

Jake avait prit l'avion, il pouvait se le permettre, la compagnie russe était peu chère - et puis ho, toutes ces histoires de guerres froides ça lui passait juste complètement au dessus. Il se revoyait clairement, voyant la neige s'amasser sur les trottoirs devant l'aéroport, rester perplexe un instant avant de tenter de mettre un pied dehors. Grave erreur. Il avait avancé un instant puis, sans s'arrêter, avait fait un arc de cercle sur une distance d'un mètre et était retourné à l'intérieur. Bon sang.

Qu'est-ce que c'est que ce pays. Il fait au moins moins huit mille.

Si sa mère avait été là, elle lui aurait jeté le tas de linge sur la figure en déclarant un « mais chéri tu vas attraper froid, met donc quelque chose sur tes épaules ». Sans doute qu'elle aurait même râlé de le voir avec juste une veste en plein hiver russe. Qu'il était inconscient son fils, selon elle. Mais pour le coup, Jake pensait bien que les ressources inépuisables de sa mère en linges lui aurait été d'un grand secours. Il avait juste pensé à prendre une énorme veste en plus, parce qu'il n'était peut-être pas si inconscient au final. Il l'avait mise sur ses épaules, avant de sortir de nouveau dans le froid, pestant contre ce climat et tirant une tête de six mètres de long – ce qui peut être impressionnant quand on est un type avec une cicatrice sur la tronche et qu'on fait pas loin du mètre quatre-vingt quinze.

Il y avait cependant autre chose qui rendait le sniper particulièrement grognon, et c'était la mission qui lui était confiée. Oh, rien d'extraordinaire, il avait l'habitude des missions plus ou moins différentes, en fait ça ne changeait pas grand chose pour lui puisqu'il avait juste à se trouver un nid quelque part et y rester le plus longtemps possible. Non, là, ce qui l'agaçait, c'est qu'il allait jouer aux protecteurs, et c'était autrement plus éprouvant. Par le passé, il avait déjà eu à s'en occuper, et ça ne s'était pas toujours bien terminé – hé, comment voulez-vous qu'on s'y prenne, quand six gars se jettent sur une seule personne et que le sniper, ben, il n'a qu'un seul canon ?

Ce genre de plans lui apparaissaient toujours comme extrêmement foireux. Il fallait croire que les employeurs ne pensaient à rien, parce qu'un seul sniper sur le coup, c'est quand même pas terrible. Mais tant pis, ce n'était pas son problème. L'avantage de n'en avoir rien à faire de beaucoup de choses, c'était de pouvoir se dire « je vais faire de mon mieux certes mais le résultat m'importe autant que de savoir si Catherine II avait des dessous en dentelle ou pas » - quoique ça c'était peut-être plus intéressant encore.

Le point de rendez-vous était dans un vieux coin abandonné en plus. Lorsqu'il vit le bâtiment, il eut un haussement de sourcil perplexe, et se marmonna un « ouais ben c'est pas là que je resterai hein ». Haut, sans rien d'autre d'aussi haut autour, il ne manquait presque plus qu'une énorme pancarte sur le toit avec « Sniper Here » écrit dessus. Mais bon, puisqu'il fallait se retrouver là. Il grimpa les étages, maudissant la capacité de ses poumons à supporter des escaliers – mais il n'irait pas jusqu'au point de se reprocher sa consommation de tabac oh que non – puis entra dans la pièce qui était indiquée sur ses papiers.

Personne. Il reprit alors son souffle bruyamment – la prestance on en a que pour les autres – posa toutes ses affaires et s'installa sur une chaise. Il sortit alors une cigarette qu'il alluma, laissant le tabac crépiter sous la flamme, tout en observant l'alentour. Il savait s'occuper dans l'attente, c'était pratiquement son quotidien. L'intérieur était délabré, inhabité. Le papier peint semblait crouler sous le poids de l'humidité, et de longs pans semblaient vouloir s'échapper des murs. Une des fenêtres était brisée, et la vue sur le bâtiment d'en face était imprenable. C'était sans doute pour ça qu'on avait décidé que le point de rendez-vous était ici. Mais il n'allait certainement pas y rester, oh que non. Son mégot tomba à terre. Il ne se baissa pas pour ramasser ou quoi que ce soit, de toute façon cet appartement semblait avoir fait son temps. Et personne ne viendrait se plaindre du ménage.

Soudain, on frappa à la porte. Il se leva, redressant son chapeau sur son crâne, et alla entrouvrir, passant à peine la tête. Il dut d'abord y regarder à deux fois avant de comprendre qu'il devait considérablement baisser les yeux. La personne en face de lui n'était pas franchement haute, mais a priori les pieds touchaient le sol. A priori.

« Hm ? »

La voix était incertaine. Il eut un moment d'hésitation, car la seule personne qui devait le retrouver ici c'était son coéquipier ; et la frêle jeune fille qui se tenait devant lui n'avait rien d'un mercenaire. Tout d'abord parce que femelle, et qu'un vagin à pattes, tout le monde le sait, c'est quand même pas très performant sur le champ de bataille qui transpire la virilité. Et ensuite parce qu'elle dégageait cette impression de fragilité, comme si elle allait se briser si on lui serrait la main un peu trop fort. Si elle avait eut la carrure d'un Heavy et qu'elle s'était présentée avec un accent allemand, Jake aurait peut-être été un peu plus convaincu – mais sans doute un peu moins séduit quand même, parce qu'avec dix ans de moins, il aurait peut-être rajouté un sourire en lui adressant la parole.

« Tu t'es perdue, p'tit bout ? Ou bien t'as un contrat en cours ? »

On l'aurait cru fou de dévoiler aussi facilement qu'il était mercenaire, mais l'australien avait depuis toujours eu cette absence d'intérêt pour la vie en général, qu'il manifestait de temps à autres ; la sienne ne faisait pas vraiment exception. Et puis surtout, il avait la flemme de trouver un moyen plus discret d'en faire part à la gamine. Sa flemme était quand même l'origine de bien des choses. Mais s'il avait un intérêt minime pour la vie et une flemme sans nom, il n'était pour autant pas prêt à l'abandonner si vite. Ce fut pourquoi il avait sortit son kukri, qu'il dissimulait derrière le pan de la porte, prêt à s'en servir si besoin se faisait ressentir. Il fallait pas déconner non plus hein, se faire abattre par une brindille, c'était pas vraiment l'idée la plus glorieuse qu'il avait de sa mort.
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Levko
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MessageSujet: Re: [URSS, Москва ─ 1967] A man with a gun ─ ft. Mr Mundy [URSS, Москва ─ 1967] A man with a gun ─ ft. Mr Mundy EmptyDim 7 Avr - 21:14

La sonnerie retentit dans la cage d'escalier, et Levko retint un soupir exaspéré. Même pas foutus de trouver un immeuble avec une bonne isolation sonore, putains de fonctionnaires. Elle poussa un énième grognement, et enfouit ses mains dans les poches de son manteau doublé. Putain de pays de merde. Putain d'immeuble de merde. Putain de mission de merde. Putain de sniper de merde. Des pas lourds firent craquer le plancher derrière la porte, et le battant s'entrouvrit légèrement, laissant passer la tête de ce qui semblait être un homme grand avec un chapeau ridicule. Elle laissa un instant son esprit faire le vide, pris quelques inspirations, et essaya de se calmer. Ça allait bien se passer, ça allait bien se passer, ça allait ...

Toute sa belle concentration vola en éclat quand elle remarqua que la grande perche de cowboy raté ne la voyait pas. Ou plutôt, faisait semblant de ne pas la voir. Parce qu'il devait faire semblant. Ou avoir une vivacité de crustacé monocellulaire. Le bruit surpris qui lui échappa quand il baissa les yeux vers elle lui confirmèrent que la deuxième option était la plus probable. Elle laissa échapper un grognement étouffé en apercevant les lointaines lumières de son cerveau abruti jouer au fond de ses yeux. Surprise, bien sûr ─ mais ça Levko était habituée. Sceptique, ensuite ─ probablement qu'il s'attendait à quelqu'un de plus ... épais. Et puis enfin, moqueur. Et vraiment, s'il y avait une chose, une seule, que Levko ne supportait pas, c'était qu'on se foute de sa gueule. La galanterie lui tapait sur les nerfs au moins autant que la sollicitude, mais il suffisait de faire comprendre au mâle dominant qu'elle était peut-être moins dépourvue de pénis que lui, mais qu'il pourrait perdre ses organes génitaux s'il continuait à la traiter comme un objet fragile pour qu'on lui foute la paix. Mais les misogynes ricanants étaient pires qu'une gangrène, pires qu'une balle dans la jambe. Et celui-là était une sniper, pour tout arranger. Elle soupira, résistant à peine à l'envie de masser ses tempes pour faire passer la migraine qui se pointait. Elle se redressa un peu ─ autant profiter au maximum du peu que lui avait offert la nature ─ et releva le menton dans une moue revêche. Il allait voir, le yankee manqué, que Levko n'était pas une faible petite créature.

Et puis il ouvrit sa gueule.

« Tu t'es perdue, p'tit bout ? Ou bien t'as un contrat en cours ? »

Putain, il avait un accent australien. Putain il était encore plus machiste qu'elle ne l'avait deviné au premier abord. Elle pensa faiblement "Nan, ça va pas être possible", mais elle savait pertinemment qu'elle ne pouvait pas rater ce job. Elle carra un peu plus les épaules, et répliqua vertement.

« T'sais c'qu'il te dit, le p'tit bout, l'ancêtre ? Fais pas l'con, snipey, laisse moi passer avant que mon couteau aille faire une visite dans ton pantalon. »

Bon, elle s'en était pas trop mal sortie dans le registre intimidant. Elle espérait juste que son accent franchouillard-bobo ne casse pas tout son effet. Et que Mister La Perche lui fasse pas d'embrouilles. Elle avait vraiment pas la tête à ça.
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MessageSujet: Re: [URSS, Москва ─ 1967] A man with a gun ─ ft. Mr Mundy [URSS, Москва ─ 1967] A man with a gun ─ ft. Mr Mundy EmptyVen 12 Avr - 18:09

Un peu plus et il aurait juré que le petit bout de femme allait lui sauter à la gorge crocs déployés. Et ça, ce fut l'impression globale avant qu'elle n'ouvre la bouche et ne dise quelque chose. Parce que la suite était un peu du même genre.

« T'sais c'qu'il te dit, le p'tit bout, l'ancêtre ? Fais pas l'con, snipey, laisse moi passer avant que mon couteau aille faire une visite dans ton pantalon. »

Dear god, seriously.

De toute évidence, il avait dû largement offenser le peuple froggie dans une autre vie pour que celle-ci soit parsemée de français qui s'empressaient de la lui pourrir. Certes il n'avait qu'un autre exemple en tête, mais c'était déjà l'exemple de trop.

Et pas un seul instant la réplique de la gamine ne lui avait fait hausser un sourcil, aussi. Oh, non pas qu'elle n'était pas intimidante, même pour un loupiot de sa stature, peut-être que quelqu'un aurait au moins soupiré ou froncé un sourcil. Mais Sniper lui, son air naturel n'était pas vraiment aimable, et comme évoqué plus haut, sont scepticisme atteignait quand même des hauteurs insoupçonnées. Alors il se contenta de la fixer encore, l'air peu aimable, et surtout de celui qui veut, peut-être, faire plaisir à son interlocuteur en lui disant « oui oui » même s'il s'en contrefout.

« S'il plait à mademoiselle d'entrer, et non pas dans mon futal à coups de couteaux comme elle l'entend, ce sera avec plaisir et mon plus grand sourire. »

Il esquissa un semblant de grimace-rictus pour appuyer ironiquement ses dires. Puis il s'écarta de l'entrée et attendit qu'elle passe pour refermer la porte derrière elle, avec sa délicatesse naturelle et sa manière de toujours avoir l'air de dire « FUCK IT » en faisant les choses.

« Je suppose que je ne t'apprends rien sur la mission alors ? Parce que j'ai pas vraiment
envie d'y passer plus de temps que ça. »

Il s'était dirigé vers ses affaires, reposant le kukri contre le mur, toujours méfiant cependant.

« Je dégage le passage, tu vas chercher le truc, et tu reviens. J'essaie aussi de sauver ton cul si t'as besoin, mais je suis pas le Christ non plus, alors tu devras te débrouiller sans moi. »

Il croisa les bras, la fixant toujours.

« Un souci ? »

Il n'attendit pas de réponse.

« Tant mieux, pour moi aussi c'est clair. »

Inspirant encore une bouffée de cigarette, il commença à reprendre ses affaires, certainement pas d'attaque à rester ici.

« Au fait, tu sais ce que tu vas chercher ou bien ? »

Il n'avait pas vraiment envie de babysitter toute la journée.
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MessageSujet: Re: [URSS, Москва ─ 1967] A man with a gun ─ ft. Mr Mundy [URSS, Москва ─ 1967] A man with a gun ─ ft. Mr Mundy EmptyVen 19 Avr - 8:46

Sa petite réplique de mauvais film d'action américain ne semblait faire ni chaud ni froid à la grande perche d'australien. Au moins il a des couilles, se dit Levko à part. Elle n'appréciait pas qu'on se foute de sa gueule, mais elle supportait encore moins les fillettes qui se payaient la trouille de leur vie en réalisant que la demoiselle maigrichonne en face d'eux pouvait sans beaucoup d'efforts les émasculer à l'arme blanche. Le flegmatique sniper, à défaut d'un quelconque goût en matière de chapeaux, semblait en avoir dans le futal. Ce serait dommage de devoir l'en priver définitivement, pensa distraitement la scout en relâchant les doigts autour du couteau de sa poche droite. Dans un élan de bonté, elle ignora même la remarque sarcastique et le rictus ironique, et passa tranquillement le pas de la porte.

L'appartement était miteux, comme attendu, pas éclairé, comme elle l'avait deviné, et garni de peu de meubles. Cependant, la fenêtre donnait sur les toits, et un canapé plus défoncé qu'un junkie de la Nouvelle-Orléans lui tendait les bras. Elle posa son sac au pied d'une chaise branlante, et s'affala dans le sofa. Mister Kangourou violenta la porte et éructa quelques mots avec son accent insupportable.

« Je suppose que je ne t'apprends rien sur la mission alors ? Parce que j'ai pas vraiment
envie d'y passer plus de temps que ça. »

Quel homme charmant, ce partenaire. Levko haussa les épaules et s'installa plus profondément entre les ressorts pétés du fauteuil, observant l'australien poser son arme contre le mur et ré-ouvrir sa boîte à merde.

« Je dégage le passage, tu vas chercher le truc, et tu reviens. J'essaie aussi de sauver ton cul si t'as besoin, mais je suis pas le Christ non plus, alors tu devras te débrouiller sans moi. »

Elle ne put s'empêcher de soupirer en marmonnant un "super ..." sarcastique. Elle le savait, que cette mission était une mauvaise idée, elle le savait.

« Un souci ? »

Elle secoua la tête en faisant la gueule, toujours un peu sur les nerfs après son voyage difficile en terre communiste.

« Tant mieux, pour moi aussi c'est clair. »

Elle s'étira dans son canapé, s'autorisant quelques instants de repos, puis sauta sur ses pieds avant d'être engloutie par les coussins pleins de punaises.

« Au fait, tu sais ce que tu vas chercher ou bien ? »

Elle ricana :

« Bien sûr. Une sorte de paperasse pas trop lourde. Par contre, va falloir que je rentre dans le bâtiment, tu te démerderas. »

Haussant une nouvelle fois des épaules, elle attrapa son sac et le balança en bandoulière, se dirigeant vers la sortie.

« Faut qu'on trouve un hôtel avec des fenêtres pas trop loin de la hauteur des toits. Pas trop près du Kremlin, j'ai pas envie de me faire tirer dessus plus que nécessaire. On partira cette nuit, si tu mets pas trop de temps à te préparer. »

Dans l'encadrement de la porte, elle se tourna vers lui avec un sourire ricanant.

« Et on passera par le métro. Désolée, Austie. »

Le voir tirer la gueule valerait largement l'inconfort des transports en commun. Définitivement.
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MessageSujet: Re: [URSS, Москва ─ 1967] A man with a gun ─ ft. Mr Mundy [URSS, Москва ─ 1967] A man with a gun ─ ft. Mr Mundy EmptyVen 26 Avr - 17:12

Mais elle le prenait pour qui, la frogette ? Un peu plus et il aurait tout stoppé autour de lui, posé les poings sur les hanches avant de faire un mouvement de main latéral vers elle, et exprimant avec son plus bel accent redneck un "j't'arrête tout d'suite, la classe c'est d'être chic dans la manière de s'habiller je ne suis pas le premier glandu du coin et j'ai un plamarès de sniper plus long que tes jambes de gazelle" ; mais il se borna à un haussement de sourcil parce qu'il pensait bien qu'elle lui ferait un minimum confiance si elle tenait à la santé de son épiderme - qu'en plus de ça, il pourait lui-même s'amuser à trouer s'il n'avait pas une once de savoir vivre et de santé mentale.

"Le bâtiment ne sera pas un problème" répliqua-t-il en amassant ses affaires, pas question qu'il reste là après tout. "Techniquement, si on fait appel à moi c'est pas pour me faire bosser sur un bunker, tu saisis ?"

Sinon il fallait vraiment être con pour dépenser sa thune à embaucher un sniper qui se la coule douce en attendant que le job soit fait, oh regardez, il est déjà l'heure, oh le boulot est fini, oh comme c'était bien de se faire un solitaire en regardant les heures défiler.

« Faut qu'on trouve un hôtel avec des fenêtres pas trop loin de la hauteur des toits. Pas trop près du Kremlin, j'ai pas envie de me faire tirer dessus plus que nécessaire. On partira cette nuit, si tu mets pas trop de temps à te préparer. »

Il désigna son barda d'un mouvement de pied, tapotant légèrement dedans pour montrer que, ah oui, c'est lourd quand même.

"L'installation va prendre un peu de temps, mais t'embête pas va, je fais mon boulot, tu fais le tiens, et les agneaux seront bien gardés."

Il aurait bien dit les cochons, mais il avait une expérience très ovidée de la garde du bétail ; que voulez-vous, quand on est fils de fermier en australie. Il saisit alors ses affaires et les hissa sur ses épaules de grande perche masculine.

« Et on passera par le métro. Désolée, Austie. »

Il y eut un instant, comme celui d'un ange qui passe et qui se heurte au doute qui plane, durant lequel il avait les yeux rivés sur le sol pour retrouver son équilibe - et un pied devant l'autre allez - mais cette réplique l'avait fait vivement relever la tête. Naturellement, il ne vit pas son expression, mais il eut un doute sur la nature de celle-ci. Choc, dégoût, frayeur, effarement ? Tout en même temps peut-être.

"Crickey"

Comment expliquer au commun des mortels ce qu'est le contact physique et la présence d'une foule quand on est un ermite de 35 piges qui vit dans une caravane ? Pire encore quand, avec l'attirail qu'on transporte, il y a écrit "Australien tueur à gages, bonjour madame". Il soupira, fortement. Puis eut l'air de se résigner.

Il passa donc la porte, bousculant à moitié la damoiselle, et sans scrupule hein, avant de repartir dans le froid polaire sibérien de -8000 degrés de ce foutu pays à la con - il fallait que ça sorte. Il n'était pas franchement prêt à piper mot, la discussion n'était pas son fort, apprendre à connaître des gens il répugnait ça, et plus encore s'il s'agissait d'une jeunette à la langue bien pendue, trop pendue.

Mais bizarrement, peut-être que le foutu caractère qu'elle arborait depuis seulement cinq minutes avaient, quelque part, mis directement en confiance le grand dadais, parce que fuck it, les bonnes femmes prudes et "oui chéri, bien chéri, tu veux faire des bons cookies, on va faire des bons cookies", il en avait ras les santiags.

"Ca fait longtemps que tu bosses dans le milieu ?"

Miracle, la parole lui était revenue, et dis, c'est qu'il était presque aimable pour le coup.
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